Kôyasan

高野山

Lever difficile à 7h30 pour la cérémonie bouddhiste du matin. Nous sommes reconnaissants d’avoir eu la chance d’assister à ce genre d’évènements, et nous avons même pu participer et prier. Cependant, aucune explication n’a été donnée, alors que nous aurions aimé mieux comprendre ce qu’il se passait. J’imagine que les moines bouddhistes n’ont pas l’envie ni l’énergie de se consacrer à l’éducation des touristes curieux, ce qui est compréhensible, mais un peu dommage tout de même.

Ensuite, petit déjeuner. Mauvaise surprise cette fois, il y avait du poisson, en faible quantité certes, mais tout de même. Il était possible de ne pas le manger car il n’était mélangé à rien, alors nous l’avons laissé, mais c’était embêtant, car de base, le repas n’était pas bien lourd…

Première étape : Okunoin, C’est l’endroit où Kôbô-Daishi, fondateur de l’école bouddhiste Shingon, serait encore vivant, et où il attendrait l’arrivée du prochain Bouddha Maitreya.

L’expérience est difficilement retranscriptible. Nous étions seuls dans ce vaste cimetière, on n’entendait que le craquement de la neige sous nos pas. C’est un endroit où, contrairement à beaucoup d’autres temples, les croyances sont vraiment respectées. Les visiteurs sont très respectueux, se courbent devant le pont qui constitue l’entrée dans ce domaine sacré, et rien d’incongru ne perturbe la tranquillité du domaine… Nous avons vu par la suite à Nara, dans le temple qui abrite un Daibutsu (statue géante de Bouddha), des boutiques de souvenirs très touristiques et sans lien avec le monument ! Ce respect est peut-être dû à la présence des nombreux moines, que l’on croise fréquemment, notamment lorsqu’ils viennent donner de la nourriture à Kôbô-Daishi, puisqu’il ne serait qu’en pleine méditation, et non pas mort.

Nous nous sommes ensuite arrêtés pour manger un bol de kitsune udon, qui nous a réchauffé et bien rempli, contrairement au repas des moines !…

Ensuite, nous avons pris le bus pour le monument situé à l’exact opposé de l’Okunoin : Daimon, une grande porte qui marque le début du mont Kôya.

Au départ, nous étions décidés à faire les principaux points d’intérêts en bus, afin de gagner du temps, mais nous avons été découragé par les horaires de passage. Et finalement, les distances à pieds n’étaient pas aussi grandes que ce que laissait penser la carte que nous avions reçue. Nous nous sommes donc dirigés vers le Danjo Garan, qui rassemble plusieurs bâtiments. Puis nous avons rejoint le Kongobuji.

Toujours sous la neige, nous avons pris le temps de visiter ces complexes à notre rythme.

Ce qui m’aura le plus impacté reste sûrement l’Okunoin, mais dans l’ensemble, toutes les visites ont été très intéressantes, et m’ont vraiment donné envie de m’intéresser de

plus près à tout ce qui touche le bouddhisme, japonais ou non. On retrouve le nom de Kôbô Daishi un peu partout sur ce mont (pas étonnant, c’est lui qui a décidé d’en faire une montagne sacrée en 816) et cette personnalité, apparemment toujours appréciée des japonais aujourd’hui, m’a vraiment captivée.

Nous n’avons (malheureusement) pas eu l’occasion d’essayer le téléphérique menant à Kôyasan, qui a été remplacé par un bus.

Nous sommes retournés jusqu’à Osaka comme pour l’aller, en bus et train, puis nous avons repris le train en direction de Nara, où nous allions passer la nuit.